Damian Lazarus – Smoke The Monster Out

Damian Lazarus – Smoke The Monster Out

Damian Lazarus - Smoke The Monster Out - Get Physical Music

Attention grosse surprise. Non, le premier album de Damian Lazarus ne sort pas sur sa structure Crosstown Rebels, mais sur Get Physical, en passe de devenir au même titre que feu F Com ou Kill The DJ, un label qui a envie d’explorer les styles et qui n’arrête pas de donner des coups de massue en cumulant les bons disques, notamment avec les récents DJ Koze ou Bronnt Industry Kapital. Pour ce premier essai, Lazarus prend autant de risques qu’un éléphant sur une corniche et s’en sort comme un prince. En toute objectivité, même sans connaître la ligne de conduite habituelle du personnage, on est en face d’une œuvre surprenante et ultra personnelle, qui relève même parfois de la private joke. Le londonien aujourd’hui installé à Los Angeles met le doute à tout le monde : s’agit il bien là d’un album du vrai Damian Lazarus ? Le label n’a t’il pas inversé les cds promos ? Une compilation de hits pour les clubs aurait fonctionné, c’est sûr, mais c’était beaucoup trop facile pour un mec qui cite Björk, Photek ou Jeff Buckley comme influences capitales. Smoke the Monster Out est plutôt un recueil pop qui sillonne de loin les autoroutes techno.

Le single mérité Moment démarre sur une berceuse au piano, l’opportunité de faire découvrir un artiste électro majeur à vos enfants avant qu’ils ne s’endorment. Le morceau prend une tournure dramatique au bout de deux minutes et laisse aller ce beat lent qui se développe entre passages joyeux et tragiques. Ce track 3 en 1 dévoile une nouveauté : Damian Lazarus chante et révèle un talent caché de crooner, rejoint par les jumelles suédoises de 18 ans Taxi Taxi, qui exposent leur voix puérile sur le tiers de l’album. Le sombre Memory Box, coproduit par Luke Solomon, semble avoir été piqué sur le dernier album de DJ Hell. La pochette Alice au Pays des Merveilles façon panda laissait présager une ouverture vers l’innocence et la naïveté, caractérisée par des plages comme l’interlude ludique King of Fools qu’il a sans doute été chercher dans un 78 tours publicitaire de ses parents, Diamond in the Dark, hommage à son idole Neil Diamond, qui fait le pari du morceau le plus kitsch. Cette ballade métallique pourtant réussie rassemble trois idées à la minute, comme le groove auto-tuné un peu limite de Neverending, ou le rejeton jazz comique Bloop Bleep qui fait extra-terrestre au milieu de quelques love songs downtempo.

C’est vrai, ça manque parfois de cohérence mais Lazarus frappe là où personne ne l’attendait, et en général, on ressort abasourdi de ce genre de coup sous la ceinture! Un album tous publics à ranger sur vos étagères entre ceux de Coco Rosie, Pépé Bradock et Kanye West…

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