Interview: Dave Swayze

Interview: Dave Swayze

Dave Swayze

Les belges, par modestie sans doute, n’osent pas parler comme les français de leur propre « Touch ». Pourtant, à l’instar de Dave Swayze, on dénombre dans ce petit pays des DJ et producteurs d’un niveau exceptionnel. Les érudits du genre Trance sont unanimes, les disques de Monsieur Swayze sont tous de véritables perles. Rencontre avec ce personnage qui partage à travers la musique toutes ses émotions…

TheClubbing.com: Peux-tu nous parler un peu de tes débuts?
Dave Swayze: J’apprécie la musique depuis mon plus jeune âge. A huit ou dix ans, j’exprimais et ressentais bien plus de choses à travers la musique que la plupart de mes copains du même âge. A quinze ans, j’animais ma première émission sur une petite radio locale. Après un an passé sur cette radio, je me suis rapproché de Galaxie qui diffusait tout à fait le style de musique que j’écoutais. Petit à petit, l’équipe de Galaxie m’a accepté et a fini par m’accorder un créneau sur leurs ondes. Deux ans se sont écoulés et j’ai eu envie de faire un disque. J’ai commencé à travailler la production avec un de mes amis qui possédait un petit studio. Nous avons fait un premier disque qui a assez bien fonctionné dans la région, notamment à Lagoa où DJ HS le jouait régulièrement, ce qui m’a permis de me faire un peu repéré par la profession.

TheClubbing.com: Quel est le titre qui t’a réellement révélé auprès du public?
Dave Swayze: Sans aucune hésitation Goldwave. Ce titre a fortement marqué les esprits et je pense qu’aujourd’hui, il est devenu un classique de la Trance. Un peu après ce disque je me suis arrêté de produire pour me consacrer durant trois ans à mes études, sans interrompre cependant mes activités à la radio. En 1999, j’ai reçu un appel de N.E.W.S., une importante maison de disques de Belgique, qui appréciait ce que je faisais et voulait travailler avec moi. Cela m’a donné la motivation de reprendre la production de façon sérieuse et en 2000 est sorti Last Flight To Paris. Ce titre a remporté un très grand succès sur la scène internationale tout comme le suivant, The Travel EP, sorti en 2001.

TheClubbing.com: Comment expliques-tu que les disques que tu composes soient si riches en émotions?
Dave Swayze: Il y a des écrivains qui créent une oeuvre par simple fantaisie, d’autres pour raconter leur vie, c’est plutôt ce que je fais lorsque je compose. La musique est pour moi une façon d’exprimer mes sentiments et mes états d’âme. La vie est une succession de moments de tristesse et de joie, la Trance est un style musical tout à fait adapté pour refléter cela. Je ne pense pas être quelqu’un de particulièrement mélancolique, mais certainement de très sensible, et ceci se ressent forcément à travers mes disques.

TheClubbing.com: Même si l’on reconnaît ta signature dans tous tes titres, ils semblent tous cependant très différents.
Dave Swayze: Il est vrai que certains auteurs auraient tendance à utiliser toujours les mêmes rythmes et les mêmes sons. En ce qui me concerne, je m’efforce de repartir à chaque fois sur une base totalement neuve. Le public semble très sensible à cela, car il ne sait jamais à quoi ressemblera le prochain Dave Swayze et ainsi ne se lasse pas.

TheClubbing.com: Dave Swayze travaille t-il toujours seul?
Dave Swayze: En réalité sous ce nom se cache la plupart du temps deux personnes: Dimitri Desmet qui m’assiste en tant que technicien, et moi-même. Je me charge des mixages des disques, du choix des sons et expose à Dimitri, mes idées qui les concrétise en créant avec moi les mélodies. Tous les artistes, y compris les plus réputés, travaillent de cette façon avec un technicien. Agé seulement de 21 ans, Dimitri a beaucoup de mérite et je tiens absolument à ce qu’il figure dans cette interview.

TheClubbing.com: Combien de temps mettez-vous généralement pour créer un titre?
Dave Swayze: Difficile à estimer, c’est parfois un peu une question de chance! Il y a des titres qui ont pris deux ou trois jours de travail en studio, et d’autres qui ont nécessité plusieurs semaines. Cela dépend de ton inspiration et de ta motivation.

TheClubbing.com: T’est-il déjà arrivé qu’un titre auquel tu croyais soit refusé par la maison de disques avec qui tu travailles?
Dave Swayze: Non, les années accumulées maintenant dans la production et l’expérience acquise en club en tant que Deejay me permettent d’estimer le potentiel d’un titre. Il y a toujours des choses que tu as faites et que tu gardes un peu de côté, en attendant que le moment soit venu de les proposer…

TheClubbing.com: Justement, quelles sont les prochaines productions que tu as prévues de sortir?
Dave Swayze: Pour cette rentrée, il y a le Goldwave Remixes. Ce vinyle comprend un remix de Polefolder & CP du fameux label Bedrock, un remix de moi-même ainsi que l’original que nous avons remis pour faire plaisir à tous ceux qui n’ont pas pu se le procurer lors de sa première sortie. Il y aura aussi un remix que j’ai fait pour le groupe The Chill du titre Soundforge. Et puis je suis en train de terminer le prochain Dave Swayze.

TheClubbing.com: Une rentrée déjà bien productive pour toi. Et tes projets pour l’année prochaine?
Dave Swayze: L’année prochaine, je compte doubler les productions, soit huit disques mais pas forcément sous le nom de Dave Swayze. Il y aura vraisemblablement quatre productions originales Dave Swayze, deux remixes, et deux titres qui sortiront sous un pseudonyme que je n’ai pas encore choisi.

TheClubbing.com: Malgré tout ce travail, auras-tu encore le temps d’aller mixer à La Bush où nous avons eu la chance de te rencontrer?
Dave Swayze: Je prendrai toujours le temps d’aller rendre visite à mon ami George’s, et je compte également trouver quelques bons bookings en Belgique et à l’étranger. Pour le moment j’arrive à gérer mes contacts sans agent mais si cela devait me prendre plus de temps, je ferais sans doute appel à quelqu’un.

TheClubbing.com: Et si un club te propose une place en tant que Deejay résident, l’accepterais-tu?
Dave Swayze: Je suis plutôt favorable au principe d’une résidence une fois par mois en Belgique, en France ou en Angleterre par exemple, qui me laisse assez de temps pour continuer à développer ma carrière internationale. De toute façon il est évident que j’étudierai très sérieusement toute proposition que l’on me formulera…

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