Scratch Massive – Underground Needs Your Money Baby

Scratch Massive – Underground Needs Your Money Baby

Scratch Massive - Underground Needs Your Money Baby - Modulor

Nous sommes au printemps 2007, Scratch Massive est à l’affiche avec les warpiens Plaid pour un concept audiovisuel à priori éphémère, qui ne durera qu’une soirée. Accompagnés de vidéastes, les deux groupes jouent une musique mentale, projetant simultanément leurs images sur l’écran hémisphérique géant de la boule parisienne, la Géode, devant des yeux et oreilles ouverts à 360°. Suite à ça, Maud et Sébastien pensent qu’il y a du potentiel pour sortir un disque avec LA valeur ajoutée que tout le monde cherche péniblement pour se démarquer. Underground Needs Your Money Baby est un projet parti d’un bourgeon qui a mûri grâce à des graphistes et vidéastes (Pif le Tué + les agences Icône et Spam déjà dans le coup de la Géode) qui ont accompagné le groupe dans leur démarche, visuellement parlant. Le concept de VJ ayant tendance à se banaliser, avec une qualité souvent régressive, Scratch Massive relève le niveau de quelques mètres, et bien talentueux celui qui parviendra à sauter par-dessus la barre…

Sans son ami le DVD, il faut dire que le disque seul n’aurait pas autant saisi notre attention, et cette chronique n’aurait peut être même pas existé. Côté audio, on retrouve des titres qui font la force du duo : les deux parties sombres à souhait de Like You Said, le pêchu et hypnotique 13 mesures suivi de la bombe funky Shining In My Vein (Spirit Catcher Remix), puis deux versions de Girls On Top pour achever la sueur de couler sur nos fronts. Mais ce CD joue le rôle de bonus cette fois-ci, la pièce principale étant cette vidéo de 53 minutes où son et image deviennent amoureux en quelques minutes. Ce coup de foudre audiovisuel est concrétisé par ces vidéos expérimentales qui captent l’attention du spectateur, lui dictant sa façon de danser, les yeux rivés sur l’écran devant lequel s’agitent nos deux français sur leurs machines. Le concept ne s’arrête pas à une simple captation live, les images du concert laissent souvent place au film, qui devient alors un clip géant.

Le menu comporte deux autres items qui valent le coup d’oeil: une partie « On The Road », documentaire sur le duo en tournée filmée au téléphone portable (! ), et les trois derniers clips du groupe qui révèlent un goût certain pour l’insertion des guitares dans la minimale et le cinéma d’auteur…

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