Agoria – Go Fast (Music From & Inspired By The Motion Picture)

Agoria – Go Fast (Music From & Inspired By The Motion Picture)

Agoria - Go Fast (Music From & Inspired By The Motion Picture) - Different

Plus la peine de chercher, on a trouvé notre nouveau Laurent Garnier. En trois albums tout sauf monotones, Agoria s’impose comme un artiste incontournable de la scène européenne. Les confirmés Blossom et The Green Armchair se sont hissés au sommet des charts annuels avec leur contenu hétérogène, pop ou downtempo, loin d’être strictement techno. En parallèle, ce sérieux activiste à l’origine des Nuits Sonores lyonnaises, continue d’étoffer son label In Finé avec des artistes comme Francesco Tristano et Danton Eeprom. Ce troisième album, qui n’a musicalement rien à voir avec son passé discographique, est un retour à ses premières amours d’assistant réalisateur. Dans un autre registre que son succès Dikkenek/Grande Gueule, Olivier Van Hoofstadt propose le premier octobre son nouveau film, Go Fast, un polar noir qui verra les acteurs Roschdy Zem et Olivier Gourmet faire leur boulot de flic sur la BO d’Agoria.

Sébastien Devaud réalise ici l’un de ses rêves de jeune producteur, être sollicité pour orchestrer un long métrage, à fond ancré dans l’ambiance en mixant ces morceaux dans les studios d’Europa. Ce mélange de track inédits et d’autres spécialement conçus pour le film commence par une introduction presque silencieuse. Et c’est le folk réverbératif Around The Corner avec David Walters au chant, qui prend la prestigieuse place du générique. Continuons à présenter les invités vocaux avec Scalde, qui chante sur un Dust fortiche en émotions et Solarized, deux morceaux qui renouent avec la tradition deep house. L’une des plus surprenantes curiosités est cet opéra dark et minimal Altre Voci où une mystérieuse diva, qui est en fait la maman chanteuse d’opéra de Sébastien, prend possession de l’espace sonore. Soit Agoria broyait du noir à ce moment là, soit il y a une réelle volonté de coller aux climats du film, imagées par la puissance electronica d’Eden ou les ambiances obscures de Go Fast et Last Breath.
L’interlude Pending Between Two World doit ressembler, comme l’indique son titre, à la bande-son d’un coma profond, lorsque l’on s’efforce à ne pas aller vers la lumière au bout du tunnel. Le tempo s’emballe et prends les devants avec l’électro au sens propre du terme de Run Run Run que l’on jurerait échappé d’un maxi d’UR.

Blossom avait La 11ème Marche; The Green Armchair avait Code 1026; Go Fast a aussi son dancefloor killer Memole Bua qui se permet de faire monter le mercure de quelques graduations, comme son alter ego Diva Drive qui clôture la BO comme il se doit sur une tuerie dansante mélancolique.

Agoria gagne son pari: signer une bande originale qui s’écoute et s’apprécie indépendamment du film comme un véritable album. Faisons lui honneur jusqu’au bout et allons voir Go Fast!

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