Monosurround – Hello World

Monosurround – Hello World

Monosurround - Hello World - Citizen Records

Cet automne, on retiendra trois choses: l’élection d’Obama, les feuilles mortes qui se cassent la gueule, et l’album de Monosurround. Citizen Records a bien fait de mettre le grappin sur ce duo berlinois avant que quelqu’un d’autre ne se jette dessus, profitant de l’occasion pour faire briller encore plus son écusson de label référence lorsque l’on parle d’Electro-tek. Electro-tek, le mot est large, presque caricatural, tant Ramtin et Erik divergent allégrement vers d’autres contrées sonores. Après une intro en forme de piste d’envol, c’est le chaos qui s’installe avec le midtempo apocalyptique de We. Un certain Voin pousse la chansonnette sur le complètement soulful Mushroomed, ou Craig David ferait du surf avec Pharrell dans le creux d’une vague électro enjouée. Une ligne de basse funky mène la danse sur Gloryland, Ramtin se la joue hip-hop sur Message In A Bottle avec la même ferveur que les méchantes marionnettes de Puppetmastaz, et le disque s’éteint sur une note blues sucrée avec All Night Long.

En définitive, les Monosurround ont bien compris que l’intérêt du format album ne se résumait pas à appliquer la recette dancefloor qui en a fait leur succès. Ceux qui désirent rêver debout iront directement écouter la jolie berceuse Reprise, mais y en a quand même qui veulent danser! Close Up appelle des références années 80 à la manière des Rythmes Digitales, le massif Captain In The Sky mériterait un coup de pitch, et les voix robotiques de Hello World vous saluent sur un gros pied et une mélodie acide qui rappellent inlassablement les bons vieux Chemical Brothers, époque Block Rockin’ Beats. N’oublions pas les deux titres clés qui ont propulsé le duo: le fameux Cocked, Locked, Ready To Rock, a du mouiller quelques maillots… Quoi de plus efficace que des nanas qui scandent un slogan unificateur sur une instrumental imparable! Entre parenthèses, n’importe quel DJ se doit de posséder dans son bac le maxi vinyle avec la version (Summerized) calibrée pour faire péter les clubs, accompagné du remix pyromane du prometteur Fukkk Off.

Terminons cette chronique par une raison suffisante pour acheter l’album, l’hymne Borschtchick, aussi imprononçable que dévastateur, avec ses montées qui donnent envie de pisser et son esprit rock’n’roll faussement agressif!

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