Various Artists – Kill The DJ presents On prend les mêmes et on recommence!

Various Artists – Kill The DJ presents On prend les mêmes et on recommence!

Various Artists - Kill The DJ presents On prend les mêmes et on recommence! - Kill The DJ Records

« Le premier qui trouve le nom de la nouvelle compil, trouve le nom de la nouvelle compil », annonce le website. Rien à gagner donc, pour celui qui déchiffre On Prend Les Mêmes Et On Recommence, si ce n’est le droit d’écouter ces 12 titres (dont 4 exclusivités) sortis uniquement en vinyle, peinard dans la voiture ou à la maison. On l’a compris, Kill The DJ c’est une histoire de famille. Un cercle au milieu duquel il est difficile d’entrer si on n’a pas au minimum la même vision du dancefloor qu’Ivan Smagghe ou Chloé. Des gens qui refusent l’idée de passer une soirée où le même tempo retentit de 22h à 7h du mat’, des artistes qui se foutent de la hype et de tout ce qui est fluo, des DJ qui revendiquent l’adjectif « bancale » pour qualifier leur musique… Cette compilation, c’est que du bonus pour ceux qui n’ont pas de Technics dans leur chambre, et elle permet de remettre un deuxième petit coup de projo sur des tracks qui le méritent.

La sélection risque d’être pointue et démarre effectivement au quart de tour avec un inédit pop-rock frais et singulier de Battant, dont l’album à sortir en février produit par Ivan Smagghe et Tim Paris devrait logiquement distribuer quelques claques. L’état d’esprit parfaitement instable du label est reflété par la richesse du son de Battant qui met en porte à faux les deux morceaux minimaux suivants. Chloé est revue par Krikor qui fait de Be Kind To Me un track dubby et inquiétant pour des clubbers pleine descente. Ce dernier est remixé façon nu-disco méchant et hypnotique par le revenant George Issakidis, moitié des Micronauts des débuts. Il faut parfois entendre certaines pistes en club et se laisser enrober par le son pour comprendre où ils veulent en venir, que le dancefloor est parfois plus mental que physique. Si l’on se limite à l’écoute domestique, les points culminants du disque sont produits par Remote, seigneur de la minimale des ténèbres qui fait une autre apparition typique dans la compil, revu par La Horse alias Ivan Smagghe et Danton Eeprom dans un exercice psychiquement tubesque bien maîtrisé. Le gourou Andrew Weatherall revoit sa propre découverte Battant, pour une version electro-rock atmosphérique et sexy, avant que l’on ne découvre deux purs inconnus que nous offre le label: l’anglais Gerard et son style ravy, puis l’italien José Manuel qui invente son propre genre musical entre disco, electro et esprit ambient. Surprenant ! On terminera sur deux morceaux de Jason Edwards, dont Sun Melt, un magnifique folk narcotique qui semble improvisé et qui montre de fort belle manière l’ouverture d’esprit panoramique de la maison…

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