Gang Gang Dance – Saint Dymphna

Gang Gang Dance – Saint Dymphna

Gang Gang Dance - Saint Dymphna - Warp Records

Vous êtes bien gentils, mais comment voulez vous que je décrive un truc aussi hybride? Ils sont quasi-inconnus par chez nous, mais Gang Gang Dance sont pourtant des fervents messagers de la scène alternative new-yorkaise. Ce décalage évident par rapport aux productions mainstream les amènent logiquement sur Warp Records, qui les signe pour un quatrième album depuis la formation du groupe en l’an 2000. Lizzi Bougatsos, Brian Degraw, Jesse Lee et Josh Diamond sont la preuve que tout n’a pas été fait et que la musique dite « électronique » a encore beaucoup de choses à dire, et le quatuor est l’un des porte paroles de cette révolution perpétuelle que l’on apprend à apprécier à coups de sorties de ce genre. Ceux qui les suivent depuis le début trouveront cet album plus accessible que leurs précédentes productions, et leur expérience scénique y est pour quelque chose. Leur reconnaissance leur a effectivement donné le privilège de partager l’affiche avec Spank Rock, Animal Collective, TV On The Radio et même Massive Attack, pour des lives de moins en moins « private » ou réservés aux nerds.

Saint Dymphna, la sainte patronne des malades mentaux et des professionnels de la psychologie, ouvre une brèche dans notre crâne pour y injecter ces quelques morceaux choisis pour le bien de la tête et les jambes. Tortoise et Battles déambulent dans le désert sur le trip oriental Bebey, qui annonce quelque chose de définitivement indescriptible. First Communion, c’est une intro raï psychédélique qui dérape sur du soft punk avant-gardiste, puis il y a Blue Nile qui repose sur un beat techno lent, une danse de la pluie sur laquelle geignent des voix plaintives. On passe de la poule au cheval de trait, avec le hit grime aussi incroyable qu’intense Princes, avec MC Tinchy Stryder au front. Inners Pace ressemble de loin à du pseudo-afrobeat, mais c’est comme si des indigènes découvraient l’electronica sans le faire exprès en tapant sur des bambous. On a un peu plus de mal à l’égard de l’expérimental Afoot ou Desert Storm, avec une partie vocale qui sème le chaos sur un bordel d’instruments qui se renvoient la balle. Par contre, Dust possède le charme d’un vieux track ambient qui aurait pu figurer sur les compil Artifical Intelligence des débuts du label. On a gardé le meilleur pour la fin, le single House Jam, hit incontestable qui fait à la fois penser à Hawke (rappelez vous le massif tube house Born Under A Lucky Star) et Kate Bush. Tout ça à découvrir en live!

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