Ansatz Der Maschine – Painting Bad Weather On Her Body

Ansatz Der Maschine – Painting Bad Weather On Her Body

Ansatz Der Maschine - Painting Bad Weather On Her Body - Vlas Vegas Records

La Belgique, ça n’est pas que le pays des boîtes techno et du clubbing. Certes de nombreux producteurs excellent dans le milieu, avec plus ou moins de goût, mais ce royaume cache quelques groupes lumineux sous son imperméable. En 2001, Mathijs Bertel et Alexander Baert créent Ansatz Der Maschine et télescopent guitares live et beats expérimentaux. Alexander prend une autre voie et Mathijs continue d’être créatif sous le même pseudo. De fil en aiguille, Ansatz Der Maschine devient l’ambassadeur de l’indietronica en se faisant remarquer avec l’album The Postman Is A Girl en 2006. Pas si solo que ça, son projet prend plus d’ampleur en concert, lorsqu’il s’entoure de ses autres amis musiciens de la région de Courtrai, Bram De Vreese, Jan Dhaene et Ruben Vercaemer. Un live band qu’il ne tarde pas à intégrer avec ce nouvel opus qui met tout le monde d’accord. Amateurs de musique lyrique ou expérimentale, chacun y trouvera son frisson. Il n’y a qu’à les voir en live, que ça soit en première partie de Leïla, Hanne Hukkelberg ou Transit. De jeunes garçons timides, mais qui savent distribuer des émotions à leur public qui assiste à un spectacle posé, embarqué par la clarté du son émis par chaque instrument (violon, basse, moog, batterie, saxophone) et par les vidéos abstraites qui les surplombent et dessinent l’ambiance.

Painting Bad Weather On Her Body est un pas de plus vers la maturité. Il reste quelques petites enjambées à parcourir, mais Mathijs Bertel a tout compris. La douce mélancolie de Frog Season tire l’oreille vers les enceintes, et croyez moi, elles ne les quitteront plus avant la fin de ces 8 titres d’electronica douce et finement affûtée. Going North prospecte une sorte de mélopée médiévale sur laquelle les cuivres viennent s’apitoyer et des cliquetis se défouler. Sur The Flirt With A Place Called Somewhere, on pense évidemment aux beats aiguisés d’Apparat, puis aux mélodies majestueuses et traditionnelles de Sigur Ròs! Les instruments et les machines se pacsent pour ne garder que le bon côté de la relation. Les uns ont besoin des autres pour ne pas sonner faux et dégager cette chaleur transmise par des morceaux ambients comme Mud ou Hush…Koala. Le quatuor choisit de garder le meilleur pour la fin avec le noble Kohn Denny qui garde l’apparence du reste de l’album pendant deux minutes avant d’aspirer les éléments dans une tornade instrumentale qui rappelle la puissance émotive de Mogwaï ou Ez3kiel.

En attendant que le groupe se produise ailleurs que dans le Benelux et le Nord de la France, une découverte à faire partager d’urgence!

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