Filippo Moscatello – Pagliaccio

Filippo Moscatello – Pagliaccio

Filippo Moscatello - Pagliaccio - Moodmusic

DJ Naughty troque son pseudo avec lequel il a percé sur la scène électronique pour prendre sa véritable identité, Filippo Moscatello avec ici un retour sur album plus personnel. Pendant 10 ans, il explore ses longues racines house et techno en passant par différentes étapes pas forcément conventionnelles pour ce type d’artiste : des incursions sur les labels Eskimo, !K7 et Gigolo à la fin des années 90, des remixes pour Goldfrapp, Kosheen ou Fischerspooner, une résidence au club Cookies de Berlin, des apparitions dans des soirées people pour Karl Lagerfeld ou Mario Testino, des collaborations avec Terranova et The Cosmonauts of Innerspace, et un album (Disco Volante) confortablement installé dans les charts. Bref, la biographie est longue, et on retiendra que les gens aiment bien Filippo, et c’est vrai qu’il a une bonne tête.

Les 10 pièces de Pagliaccio sont peut être ses travaux les plus minimaux. Le départ est sans surprise : Uno est très basique, pas assez riche pour squatter votre bac à disque pendant des mois, mais possède un certain groove, parfait pour faire office de DJ Tool. Une certaine mélancolie estivale s’échappe de World of a Woman, sans pour autant le rendre transcendant, et Moscatello commence à accélérer le tempo sur Loft Co Loco mais semble s’égarer en cherchant les bonnes touches du synthé. Né en Sicile, son éducation italo-disco prend le dessus, et l’artiste récite sa leçon sur l’hommage More Oder ou le disco minimal Slave to the Dub qui colorent un peu un album jusqu’ici sympathique mais qu’on écoutera une fois. Mais attention. La deuxième moitié de l’album justifie l’achat de la plaque à elle seule! Le clown blanc fait pleuvoir des spaghettis sur Detroit avec quelques tracks incontournables : la mélodie au piano toute conne mais fort bien pensée de Kleinmond, s’apparente à une boîte à musique de laquelle sortirait un clubber passionné au lieu de la danseuse en tutu classique. Houz est un flashback vers la vieille école de Chicago et la période acide et ressemble à un bon vieil hymne house, qui percute grâce aux moyens de productions d’aujourd’hui. Furio est sans aucun doute le meilleur morceau du disque. Un élan techno pas loin des exercices de Joris Voorn, où Filippo Moscatello semble tourner une manivelle pour assurer une montée perpétuelle, en profitant de ses pauses pour balancer un break qui vous rendra nostalgique!

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