X Makeena – Derrière l’oeil

X Makeena – Derrière l’oeil

X Makeena - Derrière l'oeil - Mekkis

X Makeena a décidément un truc en plus. Un gros plus non seulement caractérisé par un son singulier, bourrin mais propre sur lui mais aussi par des prestations scéniques irréelles. Deux ans après Instinctive Dérive et une longue tournée mondiale, ce 3ème album ralentit le tempo tout en conservant la puissance originelle. Ce quintet rennais formé en 2001 est talonné par une réputation peu courante de bêtes de scène. Avec le mot ‘bête’ à prendre au sens propre. En effet, chaque album est un nouveau prétexte pour proposer des prestations live que la légende dit apocalyptiques, une formule théâtrale faite de costumes monstrueux, décors malsains et mises en scène lumineuse et sonore, qui a balayé des pays comme la Norvège, la Chine, la Bulgarie, l’Inde, l’Espagne et autres voisins européens. Ne cherchez pas Derrière l’Oeil dans les bacs de la Fnac près de chez vous. Par souci de liberté, le disque est uniquement trouvable pendant les concerts du groupe, par correspondance (voir liens ci dessous) et en version digitale.

Entre les Bérus, le rock noisy et le dubstep le plus fat qui puisse exister, X Makeena avance avec les pas lourds d’un Godzilla, à commencer par l’agressif Programmés qui pose les bases d’un flow assuré et parfaitement modulé sur les instrus envoyées par les machines de Nico. Ces paroles surréalistes et incisives mais pourtant métaphoriques d’une société pourrie qu’ils vomissent, entrent en collision avec l’énergie instrumentale sur des chansons comme le plus uptempo Masse Critique rendu acéré comme une dent de requin par les synthés grinçants de Stefo, la ligne de basse massive de La Fin d’un Monde, le morceau éponyme sous forme d’un poème noisy ou encore Imagine et ses trips psychés qui ne feraient même pas désordre dans une soirée trance.
Le début, le milieu et la fin de l’album laissent les chanteurs Says et Vicking sur la touche et montrent qu’un brouillard hypnotique peut aussi se former autour de versions uniquement instrumentales. La puissance rythmique de Tumbleweed évolue dans un décor chaotique, comme Robots in Love branchés sur 220 Volts par un Robert le Magnifique armé de ses platines et MPC, ou Heading West qui prend une tangente jungle, autant de délires post-industriels sur la même longueur d’ondes que des groupes comme IDEM ou EZ3kiel.

On aurait aimé quelques morceaux supplémentaires qui auraient pu potentiellement partir dans des spirales hardtek et drum’n bass au risque d’en sortir avec quelques séquelles, mais attendons de les voir en live près de chez nous. D’ailleurs, la tournée a déjà commencé dans l’hexagone, alors checkez les dates sur Myspace et ne les loupez pas!!

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