Yppah – They Know What Ghost Know

Yppah – They Know What Ghost Know

Yppah - They Know What Ghost Know - Ninja Tune

Joe Corrales Junior aka Yppah, que vous prononcerez ‘Yippa’ pour éviter de le froisser, avait créé la surprise en sortant son premier album mutant You are Beautiful at all Times chez Ninja Tune il y a trois ans. Bien évidemment, ce genre de révélation est à surveiller, surtout lorsqu’un second album est prêt à voir le jour. Mexicain d’origine et exilé au Texas où il ne se passe en temps normal pas grand chose en terme de musique électronique, Yppah est de retour avec un disque moins épicé, plus doux mais tout aussi consistant que l’américain-mexicanos qu’on connaît chez nous! Un album aussi bariolé et désarçonnant que sa pochette qui ne paie pas de mine au premier coup d’œil, et pourtant… Entre rock psychédélique et brèches électroniques, They Know What Ghost Know donne des points à son géniteur, maintenant paré pour les festivals de cet été.

Son Saves the Rest est une entrée en matière qui fait des clins d’œil de loin à Mogwaï, en entamant le virage rock qui lui est voué avec ses bonnes guitares saturées. Un peu hippie sur les bords, Gumball Machine Weekend étale une mélodie tout ce qu’il y a de plus joli et simple, libèrant ce spleen caractéristique. Yppah semble avoir soudé des cordes de guitare sur ces synthés, comme sur Playing with Fireworks, sur lequel le chanteur de Sigur Ròs se sentirait comme un poisson dans l’eau. On est proche du post-rock d’Explosions in the Sky, à cela près que l’esprit Ninja Tune plane continuellement sur ces douze pièces organiques. Le morceau éponyme est comme ses confrères, intense et brut d’émotions, comme cette pluie de notes digitales qui s’abat sur City Glow, espèce de rocktronica à la Battles ou Sun Flower Sun Kissed qui donne envie de le voir en concert, les bras en l’air avec un grand soleil au dessus de la tête. Bobbie Joe Wilson est un nota bene qui rappelle que l’artiste n’a pas quitté la secte hip hop, grâce à ces samples hachés menus et ces sons riches et abstract façon DJ Shadow ou RJD2. A Parking Lot Carnival se perd dans un remue-ménage de mélopées hallucinogènes et consolide l’humeur joyeusement mélancolique de ce disque qui saura vous remonter le moral un dimanche après-midi pluvieux, bien aidé par la flûte amicale de Shutter Speed…

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