Caravan Palace – Jolie Coquine

Caravan Palace – Jolie Coquine

Caravan Palace - Jolie Coquine - Café De La Danse

Un beau jour, une contrebasse, une guitare et un violon se rencontrent autour d’une même passion pour les trucs qui swinguent. Chemin faisant, ils sillonnent d’abord les bars et petites salles de concert en proposant sans prétention quelques reprises du répertoire manouche. Puis l’envie de tripoter les machines prend le dessus et à partir de là tout va très vite. Via internet (merci Myspace) une clarinette, une voix, des platines et autres instruments viennent se greffer autour du trio qui a envie d’offrir quelque chose de nouveau à un public qui ne demande que ça. Et pas plus tard qu’en 2005, ils rencontrent Loïc Barrouf, patron du Café De La Danse, qui s’emballe instantanément pour ce projet qu’il va propulser sur scène et sur disque dans la foulée. Exit les Gipsy Kings, la troupe est formée, ancrée sur des rails bien solides pour donner un gros coup de pep’s au jazz manouche. Paradoxalement, Caravan Palace enchaîne un an de concerts, boosté par un buzz incroyable, et tout ça sans ce support précieux qu’est l’album! Finalement, ce n’est pas plus mal et on se délecte d’entendre enfin sur disque la raison de quelques milliers de litres de sueurs noyés dans les nappes phréatiques sous les sols des festivals.

Il n’y a qu’à aller faire un tour sur Youtube et jeter un œil au génial clip du single Jolie Coquine pour voir que ça sent la carton à plein nez. Ce pied house qui claque, ce violon agité, et bien sûr cette voix de la charismatique chanteuse Zoé (la jolie coquine?) forment un beau résumé de l’album. Après une entrée en grande pompe (Dragons), on tombe sur de l’abstract hip-hop jazzy qui rappelle les meilleurs travaux de Mr Scruff (Star Cat). Le morceau Suzy possède toutes les caractéristiques pour occuper la place de second single, caractérisé par son défouloir d’instruments qui accompagnent Hugues et Zoé s’excitant derrière le micro. Un peu plus loin, Je M’Amuse envoie contre toute attente une ligne de basse à la Ed Banger puis repart tranquillement en ballade avec le genre de mélodie que l’on fredonne quand on est content, comme ce We Can Dance, qui explique à certains moments pourquoi ils sont autant influencés par Vitalic que par Django Reinhardt. Brotherswing et Bambous sont le genre de chansons qui foutent le feu en live. Et même si sur scène, ils ressemblent à des mecs des années 20 avec des baskets, croyez moi que le public aboie quand la caravane passe! Qu’on le veuille ou non, la formation et leur mise en scène nous plantent une perfusion remplie à ras bord d’un sérum jubilatoire dont ils ont le secret, en terminant notamment avec l’un des sommets de l’album La Caravane, celle qui t’emmène swinguer sur les bords de Seine, de l’Enfer au Paradis…

Les Caravan Palace prennent leur gros plumeau et font les poussières sur les standards swing en leur redonnant autant d’éclat qu’un sourire dans une pub de dentifrice!

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