Various Artists – Total 10

Various Artists – Total 10

Various Artists - Total 10 - Kompakt

Ca n’est pas innocent s’il s’agit déjà de la dixième compilation de la série TOTAL pour Kompakt. Ca n’est rien de moins qu’un label incontournable de la scène électronique d’aujourd’hui, en incrustant son nom encore plus profond dans les colonnes du panthéon des gros avec ses dix ans passés d’existence. Pas de blabla sur l’historique et la discographie du label, entrons directement dans le vif du sujet. Jeu, set et match pour DJ Koze et son délire de tennisman sur 40 Love, où la balle ricoche sur une minimal-house élégante, avant de laisser le service à Justus Köhncke, habitué de cette série de compilations, qui voit remixé son radieux (It’s Gonna Be) Alright par Dirk Meyers qui évite de massacrer l’original en le rendant un poil plus funky. Il apparaît sur le deuxième cd avec Give It To Me Easy et se distingue encore une fois par sa finesse! Avec The Wind and The Sea, Shumi entre dans le top 3 du double cd. Même s’il n’invente rien, une certaine nostalgie trance se dégage de ces nappes un peu candides mais incroyablement prenantes. Gui Boratto met sa délicate touche brésilienne sur un track de Sam Taylor-Wood (produit par les Pet Shop Boys, si si!) en insufflant ce côté organique qu’il maîtrise si bien à cette pop aérienne. Gui se voit remixé plus loin par les Wighnomy Brothers dans une version sympathique mais trop linéaire.

On trouve de plus en plus de tracks old school, comme ce morceau d’Ada, qui rappelle les lointaines productions deep de Warp Records ou Harthouse, qui réitère plus loin en compagnie de Mayburg de manière plus moderne avec Each and Every Day pour une pop house de before. Coma semble avoir écrit Sum à l’intérieur d’une bulle et ce premier cd très smooth s’énerve sur la fin avec un dernier morceau dark et agressif signé Jonas Bering. Thomas Fehlmann s’attaque dangereusement à The Field, qui a signé l’un des meilleurs albums de ‘techno expérimentale’ de cette année, et contrairement aux premiers volumes purement minimaux, la grande nouveauté et que Kompakt sait de mieux en mieux sortir des lapins d’une drôle de couleur de son chapeau. Supermayer réussit une excellente performance en remixant Gotye sur un thème folk jazzy. C’est la coqueluche du moment Matias Aguayo qui se démarque avec l’étrange pop ballonnée Walter Neff qui rappelle les délires comiques de Nôze et dont le refrain ne demande rien d’autre qu’être repris en choeur. Wasserman déballe ses clochettes et sa fanfare sur Berg und Tal, morceau simplet qui rebondit tout de même sur un groove imparable, comme Jurgen Paape, qui semble se joindre à lui avec ses samples qui ont tout pour ressusciter Charlie Chaplin au milieu d’un dancefloor. Puis il y a cet intru des Pachanga Boys, un peu limite, mais capable de rendre un set dépaysant avec ces airs latinos déstructurés et complètement kitsch.

Difficile de dénicher un défaut à cette compilation qui devrait trouver matière pour aller au moins jusqu’au volume 20 sans nous lasser, le genre de label comparable à un bon vin qui se bonifie avec le temps…

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