Lorn – Nothing Else

Lorn – Nothing Else

Lorn - Nothing Else - Brainfeeder

A l’instar de Hudson Mohawke, Lorn fait partie de cette nouvelle génération de « djeun’s » qui s’insèrent de façon magistrale et en tant que têtes d’affiche, dans des scènes où percer est peu évident. A 23 ans, il est le nouveau protégé de Flying Lotus qui l’héberge sur son label Brainfeeder, signant le second album du catalogue. Lorn ne vient pas de Los Angeles, mais d’un coin isolé de l’Illinois, ce qui ne l’empêche pas d’évoluer au milieu de sentiers dark et deep à la fois, prenant souvent le dessus sur le côté mental face à son auditeur. Au final, l’artiste est loin de la richesse du son de son « père » Flying Lotus, mais parvient à des petits bijoux très bien produits de bass music avec peu d’éléments.

Avec son beat précis, ses ambiances sombres et pesantes, l’introduction Grandfather annonce la couleur. Sans se presser, Lorn colorie un dégradé qui tire vers le noir sur None An Island, track dubby qui envoie des joutes si l’on s’approche trop près. Sur Army Of Fear, on sent effectivement le rythme donné par un bataillon de fantômes en colère, prêt à en découdre avec les machines. On verrait bien un rappeur de chez Big Dada poser sur Automaton qui lorgne plus du côté du hip-hop. Void I, c’est le genre de son qui fait flipper : la ligne de basse qui grogne réitère sur son successeur Void II, pimenté par une sauce légèrement orientale. La fin de l’album est plus excitante avec Glass & Silver, se rapprochant d’un dubstep en altitude, Cherry Moon à la mélancolie accentuée par la qualité de la rythmique trépidante, ou enfin l’excellent Greatest Silence qui fait des clins d’oeil à ce style que l’on appelle le glitch. Roulez jeunesse.

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