Various Artists – International Deejay Gigolos CD Twelve

Various Artists – International Deejay Gigolos CD Twelve

Various Artists - International Deejay Gigolos CD Twelve - International Deejay Gigolo Records

On ne saura jamais s’il a eu peur de froisser ses poulains ou s’il a eu la flemme de faire des choix, toujours est-il que DJ Hell n’a pas cherché à comprendre en compilant sur trois disques les meilleurs titres de son label, douzième recueil du nom. Un riche bilan pour un label qui a déjà quelques printemps derrière lui, mais qui reste néanmoins au même niveau de fertilité que lorsqu’il était encore ado. CD Twelve, c’est 17 morceaux exclusifs et un condensé des meilleurs EPs sortis depuis 2009. On peut y déceler des erreurs de casting (on ne citera pas de nom), mais ce trio de disques est une excellente synthèse du fil rouge suivi par le label de nos jours. On commence par y trouver des prises de risques comme David Keno, ce fou, qui ose reprendre le Upside Down de Diana Ross (le pire c’est que c’est bien foutu) ou les déglingos Soulwax qui s’attaquent au Fifth of Beethoven de Walter Murphy sans se gêner pour lui arracher les fringues tout en restant fidèles à l’original. On y trouve aussi de l’ambient, un style rarement mis en avant par la structure, ici représenté par Uhu ou le très pur Ken Haywakawa.

Bien entendu, avec autant de titres compilés on n’échappe pas à la déferlante de petites merveilles : la bassline vrombissante de Marascia, les dix minutes dubby exquises de Axel Boman, le jeu de cordes de Skwerl pour l’un des hymnes deep techno de l’année, DJ Hell qui met sa cape de super-héros italo-disco pour remixer Peaches, le nouvel ambassadeur de Detroit Tony Lionni qui transporte un nouveau classique de Oliver Ton dans les rues de la Motor City, la dirty pop minimaliste qui sent le cul des Fagget Fairys, ou une collision monstre contre monstre, l’incontournable U Can Dance de DJ Hell remixé par Carl Craig.

Notons également un net retour aux sources de la dance music avec, pour n’en citer que quelques-uns, les rétro Snuff Crew, la house dark et old school de DJ Linus, l’énorme (dans tous les sens du terme) Hard Ton et sa disco-tek sexy et gay à souhait, le son purement electro façon Drexciya de Vinyl Life, un Peter Kruder nostalgique, ou des souvenirs acids déterrés par Kikumoto Allstars… Les Gigolos ne sont pas près de voir le bout du tunnel!

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