Fujiya & Miyagi – Ventriloquizzing

Fujiya & Miyagi – Ventriloquizzing

Fujiya & Miyagi - Ventriloquizzing - Full Time Hobby

Comme pour brouiller les pistes autant que leurs oeufs au petit déj’, Fujiya & Miyagi ne sont pas deux, mais quatre. Il ne sont pas non plus japonais mais anglais. Pour leur quatrième album, les gars de Brighton ont voulu sauter une marche et faire quelque chose de différent par rapport à leurs premiers disques jusqu’ici faits d’electro-pop audacieusement ludique. Coïncidence ou non, c’est aussi la première fois qu’il s’associent à un producteur autre qu’eux-mêmes, en la personne de Thom Monahan qui a officié par le passé pour Devendra Banhart, The Silver Jews ou Vetiver. Fujiya & Miyagi ne se sont pas transformés en groupe de folk pour autant mais se réunissent devant une machine à café dont les choix seraient le krautrock, l’electronica, la new wave ou la pop minimaliste. La décision ne tombe jamais de façon précise, à l’image du morceau d’ouverture, electro post-Kraftwerk froide et planante qui accueille les timides chuchotements de David Best.

S’affichant avec des mannequins sur les genoux en référence au titre du disque, le quatuor présente un disque plus dark et pondéré que ses prédécesseurs. Ainsi, l’hypnotique Sixteen Shades Of Black And Blue (à télécharger gratuitement sur leur site) et son refrain répété à l’infini contribue à une certaine cohérence, accompagné de chansons comme le funk diaphane Cat Got Your Tongue ou le piano cristallin de OK. Ventriloquizzing est définitivement un album qui s’écoute à la maison. Loin de moi l’idée de vous empêcher d’aller les voir en concert, mais le rythme reste relativement plat, et on n’en voudrait pas au chanteur de s’énerver un peu de temps en temps, histoire de casser le côté monochorde de sa voix. Heureusement, pas le temps d’arriver à un degré de lassitude significatif en 40 minutes, néanmoins suffisantes pour apprécier des morceaux comme Taiwanese Boots et son côté asiatique, le lancinant Universe qui lâche un mot à la fois sur des arrangements bancals, Pills qui s’auto-suffit sur trois notes et un riff de guitare à peu de choses près, et surtout YoYo, son orgue et sa basse bien présente, qui sert logiquement de premier single…

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