Pixel – The Drive

Pixel – The Drive

Pixel - The Drive - Raster Noton

Dans la catégorie électronica chelou mais qui s’écoute très bien, le vainqueur du mois est Pixel. L’ancien saxophoniste de jazz Jon Egeskov s’achète un ordinateur en 2001 et laisse son sax prendre la poussière depuis. C’est là son troisième album, qui sort chez le label allemand Raster Noton qui abrite des tas de projets hybrides comme ceux de Atomtm (aka Uwe Schmidt aka Senor Coconut) ou Alva Noto pour ne citer que les plus connus. Curieux de nature, le danois va loin dans le fond de sa pensée. Il étudie alors le Konnakol, système rythmique de la musique indienne qu’il met en application sur son second album. Chaque disque est donc un nouvel exercice prémédité, ce qui nous amène à The Drive, la retranscription musicale d’un road-movie imaginaire. Le trip appartient à l’auditeur : un voyage à pieds, en bagnole, ou en se téléportant aux latitudes et longitudes cachées dans les titres des morceaux. Le bourdonnement continu et insupportable de la première plage donne envie d’appuyer sur stop. Il faudra attendre deux minutes pour que Pixel révèle sa vraie personnalité en la matière de ces nappes hypnotisantes et ces bleeps naissants. Son electronica coupe comme une lame de rasoir neuve et demande une certaine attention et surtout un bon sound system pour en apprécier les micro-détails. On avance lentement au grès de ces sept titres, tiraillé vers un sentiment de frustration (on aimerait bien que ça explose à un moment), mais qu’on laisse s’éteindre rapidement, anesthésiés comme dans un bain moussant par les beats chirurgicaux puis ces ambiances profondes et travaillées parfois agréablement oppressantes…

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