Luciano – Tribute To The Sun

Luciano – Tribute To The Sun

Luciano - Tribute To The Sun - Cadenza

Il aura fallu neuf ans à Luciano pour se décider à sortir un deuxième album, après un Blind Behaviour tourné vers le dub et l’electronica la plus éthérée. Heureusement, il est aisément pardonné par sa large contribution à la scène électronique à travers ses DJ sets, remixes divers (Salif Keita, M83…), et ribambelle de maxis pour des labels comme Perlon, Mental Groove, et bien entendu Cadenza. Extrêmement personnel, Tribute to the Sun ressemble effectivement à l’album de la maturité, plein de prises de risques et de confiance en soi comme un fruit prêt à tomber de son arbre. Le suisso-chilien (et vice-versa) invite l’auditeur sur un dancefloor mouvant, dont les enceintes diffusent des éléments sonores des quatre coins du monde, tant qu’il y fait beau et chaud.

9 minutes, c’est peut être un peu longuet pour commencer un disque, mais le beat groovy et les chants latinos de Los Niños de Fuera auront l’effet festif d’un maracas dans un DJ-set. Des chants célestes, presque religieux, représentent le thème de Celestial, qui sample ouvertement le morceau Liberty de Keren Ann dans une version atmosphérique, aussi agréable que difficile à cerner. On pourrait reprocher à Luciano de prendre un peu trop son temps en étalant encore une fois ce morceau sur 12 minutes peut être excessives, mais c’est sans doute ce qui fait la différence dans sa conception de l’objet ‘album’, plus réfléchi qu’un EP purement destiné à faire danser. Doucement percussif, aquatique et tribal, Sun, Day and Night s’approprie les murmures d’une Martina Topley-Bird dans un exercice peu commun pour cette diva de la pop. Globalement, les 10 titres qui composent ce disque évolue sur un chemin mental, comme les clochettes de Conspirer, l’ambiance fanfaronne de Hang for Bruno ou Metodisima, définitivement le morceau le plus dansant de cette collection qui casse également le mythe de l’artiste purement techno avec l’organique Fran Left Home, entre ambient et minimale. Ali Boulo Santo, qui avait déjà fait ses preuves électroniques avec Frédéric Galliano et ses divas, donne des couleurs à Africa Sweat, assurément meilleure pièce de l’album. Un trip afro-beat d’un nouveau genre qui contribue de la meilleure manière à cet ‘Hommage au Soleil’!

En bonus, le disque est accompagné d’un dvd (La Ruta Del Sol – Luciano’s Diary), journal intime de sa tournée sud-américaine en forme de portrait d’un artiste humble et moteur du développement de la house!

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