Phospho – One Caballo Per Seven Frauen

Phospho – One Caballo Per Seven Frauen

Phospho - One Caballo Per Seven Frauen - La Baleine

Faire du rock aujourd’hui relève un peu du défi tant le créneau est saturé par des groupes plus ou moins originaux qui monopolisent la scène. La Baleine entend bien prendre les paris en produisant cet album qui contient quelques arguments irréfutables. D’abord trio, les niortais de Phospho ont du recruter et s’élargir au stade de sextet pour répondre à ses ambitions: sortir du lot avec le schéma classique basse, guitare, drums, claviers. Après s’être fait les dents un peu partout en France depuis 2006 aux côtés de Kill The Young ou Elderberries, il est l’heure de voir ce que ça donne sur CD.

Bonne nouvelle, il n’y a aucune raison apparente pour qu’un morceau énergique comme Tonight ne cartonne pas autant qu’un tube de Franz Ferdinand! Le mastering d’Alan Douches, qui s’est déjà occupé de!!! (Chk Chk Chk) ou LCD Soundsystem n’est sûrement pas innocent: Nervous développe tranquillement une mélodie bien prononcée qui reste en bouche en laissant exploser une voix inspirée façon Bloc Party. Sans être transcendant à tous les coups, Phospho assure juste ce qu’il faut pour être efficace: She attaque les enceintes sans introduction pompeuse, les guitares de Now! Now! Now! Now! se rapprochent de Maxïmo Park et donnent plus la patate qu’un Red Bull bien frais, The Yellow Girl And The White Boy trahit leurs influences pour le rock eighties, scindé en deux minutes plutôt placides suivies de deux autres en forme de montée infernale!
Horse, sommet de l’album, illustre le courant dit punk-funk grâce à un riff de guitare qui ne vous lâchera pas d’une semelle et un David Besson qui sue des gouttes derrière son micro. Pour terminer (pas vraiment puisqu’on a droit à une surprenante piste cachée instrumentale), Itrema remix Out Of The Box en une pop discoïde qui ne perd pas le charme de l’original et qui donne l’occaz à un DJ Electro de placer Phospho en club.

Et comme on peut le lire dans le livret : Come and say hello – or fuck off – to Phospho on www.myspace.com/phospho ; vous faites comme vous voulez mais ça serait ingrat de les envoyer se faire voir après vous être passé ces dix titres de qualité. Ma main sur le barbecue que Phospho partagera l’affiche des géants du rock moderne dans les festivals de l’été 2009!

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