Jack de Marseille – Inner Visions

Jack de Marseille – Inner Visions

Jack de Marseille - Inner Visions - Module

19 ans de carrière, ouais, à ce niveau là on peut dire que Jack de Marseille a de la bouteille. Et la bonne nouvelle c’est qu’on peut encore y boire au goulot. Ses sorties se faisaient rares ces derniers temps (pas grand chose hormis la compil mixée 2Jack4U), ce qui laissait penser qu’il était en train de brûler ses dernières bûches. Revenu dans sa ville natale depuis trois ans, Jack joue dans de plus petites salles, ambiance cosy qui se répercute sur ce nouvel album-événement assez intimiste. Un disque qui s’écoute aussi bien dans un hamac à bas volume que sur une piste de danse, un Long Island à la main. Toujours installé sur son fidèle label Wicked Music qu’il a créé en 2001, ses lignes directives sont plutôt nostalgiques et se résument en trois villes que vous devinez : Detroit, Chicago, Berlin. C’est donc un retour aux sources aussi bien personnel que musical qui fera plaisir à ses pères américains.

Auteur de l’hymne indémodable Kalymba, Jack de Marseille tabasse moins sur ces dix titres. Un petit synthé aquatique fait remonter nos souvenirs de teufeurs sur So Lovely morceau tech-house midtempo dont le synthé clairvoyant contribue à faire pousser la plante. Huit minutes qui se terminent par des mouvements de cordes à la Derrick May! Spiritual Life fait dans la house profonde et purement française qui aurait pu enrichir les sets de DJ Deep. Quelques passages restent assez rudes comme l’odeur froide et robotique de Echospace, puis la ligne de basse de Body and Mind qui irrite comme de la laine de verre dans le dos. Heureusement que le gaillard a le sens de la mélodie, qui apparaît ici comme une délivrance, avant de passer le témoin a Voie Céleste qui combine électro pure souche et appel à la trance! In The Dark Side n’invente rien mais crée une brèche temporelle vers les classiques de Blake Baxter ou Galaxy 2 Galaxy, avant de faire un clin d’œil jusqu’à se faire une entorse des paupières à monsieur Jeff Mills sur le groove synthétique de Energizer. On avait besoin d’un point final comme ce Personnal Feelings où Jack invite le groupe culte new-age Trisomie 21 pour une expérience ambient qui parle à l’esprit.

Etienne de Crécy, Laurent Garnier, Alex Gopher… C’était au tour de Jack de Marseille de se manifester et de prouver qu’il n’est pas fatigué! Comme quoi on a toujours besoin d’un plus pionnier que soi.

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