Vuneny – Whatever Singularity

Vuneny – Whatever Singularity

Vuneny - Whatever Singularity - Jarring Effects

On n’a généralement peu de nouvelles de ce côté de l’Europe, et il y a pourtant l’air de se passer des choses intéressantes. Comme on a la flemme d’y aller nous-même, Jarring Effects fait le boulot à notre place en envoyant cette carte postale sonore de Bosnie. Vuneny n’est autre que le groupe qui suit les français d’Idem sur leur tournée. Né au début de l’année 2003, le groupe réunit Nedim Cisic (machines, guitares) et Andrijan Zovko (machines) autour d’un projet de bande-originale de film demandée par un festival, en l’occurrence un film de Philippe Garell de 1968 (Le Révélateur). Pas étonnant qu’il y ait un certain potentiel cinématographique dans leur musique. Avec plus de 400 concerts à travers l’Europe à leur actif, il est plus que temps de s’y intéresser, avec ce troisième album que Jarring a trouvé bon d’ajouter à son catalogue, toujours friand de ce genre de son qui combine l’énergie rock d’Ez3kiel et la capacité d’expérimentation d’High Tone.

Moins tranchant que leurs potes Idem, les ‘Hommes de Laine’ ont néanmoins tous les éléments pour en assurer la première partie. On ne parlera pas de calme avant la tempête, mais le duo a le don d’installer une ambiance noisy qui éveille les sens et prépare l’auditeur à la suite du programme. Vuneny s’entoure également de deux guests vocaux anecdotiques (Eric Aldea et Marilou Di Vita), et d’une violoniste sur plus de la moitié des pistes (Caroline Cuzin-Rambaud), que l’on espère voir accompagner le groupe sur la tournée. Elle tient en effet un rôle indispensable sur le meilleur morceau de l’album, Fate of Outer Planets qui alterne paresses downtempo et décollages inattendus. L’entrée en matière est assurée par le désaxé Uncertainty of Signs, qui s’inscrit bien dans l’état d’esprit Jarring Effects du moment. Les guitares vigoureuses et la mélodie d’après-guerre de Get Me a Horse co-existent sans problème avec Re :How We Are Connected, sorte de Mogwai industriel qui prend un nouveau départ massif au bout de 6 minutes. L’album est alimenté d’autres passages épiques (We Gave Vasko Away, And The Plant Is Male, ou Partizanska dans un style plus réfléchi) qui doivent s’apprécier davantage sur scène.

Surveillez les salles de concerts près de chez vous, il y a de fortes chances pour que la tournée 2009 s’y arrête…

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