Various Artists – JOY by Scratch Massive

Various Artists – JOY by Scratch Massive

Scratch Massive - JOY - Module

Avec sa pochette indiquant un sens interdit dégoulinant, Scratch Massive nous pousse à enfreindre le code de la route à cause de son tracklisting alléchant. Il y a un an, le duo inaugurait le nouveau statut du désormais label Module (ex-Modulor Distribution) avec son pack cd/dvd live intitulé Underground Needs Your Money Baby que l’on avait qualifié dans ces pages comme un ‘coup de foudre audiovisuel’. Comme pour célébrer l’anniversaire de la structure qui les héberge aujourd’hui, ils reviennent un an plus tard après quelques EPs et la réalisation d’un court-métrage, en prenant une pause mix aussi bienvenue qu’une pause pipi après une heure d’embouteillages. Fêtant discrètement par la même occasion 10 ans d’activité, ils partagent leurs coups de cœur actuels, mais pas que, en déployant une liste de morceaux inattendue, comme s’ils avaient tiré des noms dans leur chapeau.

C’est donc purement pour le plaisir qu’ils présentent le bien-nommé JOY, un DJ set au tempo assez lent qui confond et remue les époques dans un saladier absolument cohérent. Les premières mesures ressemblent à un warm-up, sur un son encore assez doux pour qu’on puisse s’entendre parler. Leur marque de fabrique dark s’installe d’entrée avec Muscleheads, la house ombragée de Kalabrese, puis deux remixes consécutifs de Chloé, très hypnotiques. Le disco spatial de The Alan Parsons Project donne le véritable coup de feu pour le départ du mix, qui prend à ce moment là un virage résolument electro-pop. L’excellent Walter Neff de Matias Aguayo, puis la révision du classique electro-funk It’s a War de Kano par le remixeur fou Serge Santiago, qui réitère plus loin en reprenant They Came from the Stars I Saw Them de manière incisive. Maud Geffray et Sébastien Chenut prennent des risques en piochant dans leurs bacs d’adolescents, avec notamment ce petit flashback en 1982 avec Mad World de Tears For Fears qui a tout de même vieilli mais qui trouve définitivement sa place dans un set électro. La fin de la prestation justifie l’écoute entière du cd : le maître de l’horreur John Carpenter se fraie un chemin entre ces jeunes talents de l’électro, puis on à l’occasion de prendre un peu de recul avec l’anthem house The Party de Kraze et ses gimmicks fédérateurs. La cerise s’appelle Koudlam, producteur français émergeant dont l’electronica symphonique nous met une petite claque en passant…

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