Missill – Mixshake

Missill – Mixshake

Missill - Mix Shake - Discograph

Un Dj Set (Mashup), un album (Targets), Missill suit sa logique et propose un nouveau mix encore plus percutant que ces deux précédentes sorties. Son premier essai studio, c’était le son anglais à la française, un bon micmac de musiques urbaines, entre 2Step, hip-hop, breakbeat et drum’n bass, épaulée par le flow de nombreux potes invités derrière le micro, mais s’en sortant très bien toute seule à l’image du morceau Glitch, un miroir déformant qui reflète son visage de DJette. On peut définitivement compter sur des artistes comme Missill pour exporter le son français sur d’autres territoires, grâce à sa renommée exponentielle qui lui a offert l’occasion de déclencher l’incendie notamment lors d’une tournée dont les fêtards japonais doivent se souvenir. A l’affiche des meilleurs festivals cet été, elle a défendu les couleurs bariolées de son nouveau set à l’artwork très personnel, une bad girl en guimauve toujours créée sur la base de ses personnages entre graff et manga. En attendant l’album à paraître en 2010, Missill nous plonge la tête dans son flight case, nous bastonnant le front avec 40 titres, je vous laisse imaginer la cadence.

Pour montrer qui commande, elle commence avec les trucs les plus fats du monde, edIT et Kraddy, du hip-hop déstructuré aux lignes de basse pachydermiques dont le souffle vous envoie valser à quelques mètres. Elle continue sur une session rap et R’n B bien en confiance avec Kelis (rendue électrique par SebastiAn), puis la dominatrice Killa Queenz ou CLP). Et la technique est là : certains morceaux peuvent courir durant 20 secondes histoire d’amener les transitions entre les différents styles, avec parfois des changements de rythmes brutaux pour repartir du bon pied. On peut perdre 100bpm en une seconde et se retrouver face à un mashup détonnant la minute qui suit. Ca n’est pas innocent si elle cite le papa de la booty tech DJ Godfather dans ses remerciements, l’imitant dans sa rapidité d’éxécution et son dynamisme, simplement les scratches en moins, et avec des enchaînements parfois un peu bruts mais qui arrivent toujours à l’heure. Glitch (Bassnectar), electro barré (le grinçant Erreur Jean de Mr Oizo et Error Smith), fidget (Sinden, A.Trak), Afro bass (Zombie Disco Squad), booty (Bobmo)… Elle exploite sans complexe tous ces nouveaux styles qui renouvèlent le dancefloor. Il suffit de la voir en live, n’hésitant pas à attraper le micro, à partager sa passion avec le public qui n’a pas d’autre choix que de gueuler et lever les bras, l’inverse serait bien ingrat. Deux exclus parmi les exclus, on a droit à quelques petites minutes de ses nouvelles productions, dont le très bien foutu Moboroshi. Si l’album est du même acabit, il va falloir une autre année pour nous en remettre avant de plonger à nouveau dans son cercle vicieux…

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