Múm – Sing Along To Songs You Don’t Know

Múm – Sing Along To Songs You Don’t Know

Múm - Sing Along To Songs You Don't Know - Morr Music

Deux ans après, Mùm regagne la scène avec un nouveau disque dans la droite lignée de son prédécesseur, Go-go Smear the Poison Ivy, recueil de poésies électroniques qu’on aurait adoré entendre tous les soirs avant de dormir quand on avait cinq ans. Instruments traditionnels donnent pour la cinquième fois rendez-vous aux laptops et autres machines, qui rejoignent la grande farandole des pianos, cordes, marimbas, guitares, ukulélés, trompettes, claviers, violons… En lisant ce genre d’énumération, vous vous attendez peut être à des orchestrations massives, mais Sing Along To Songs You Don’t Know se la joue intimiste, moins pop que ses petits frères, toujours joliment fabriqué avec des sons peu habituels, qui le fait sortir du lot d’une scène nordique pourtant déjà riche et originale ! Pas moins de neuf musiciens ont contribué à cet album nomade, enregistré dans des lieux insolites entre Estonie, Finlande et bien sûr Islande, et l’influence de mère nature se fait sentir sur ces douze morceaux.

La boîte à musique s’ouvre toute seule, dévoilant la comptine If I Were a Fish. Globalement, Mùm reste typiquement ‘scandinave’ dans les sons (difficile d’expliquer en quoi), mais garde une force ludique et enfantine, comme sur Sing Along qu’on imagine bien repris en chœurs par une armée de maternelles, ou la berceuse Blow Your Nose. Prophecies and Reversed Memories est la première pièce clé de l’album, toujours joyeusement triste et cette fois-ci folklorique. A vrai dire, le minimal mais intense A River Don’t Stop to Breathe suit le même chemin, glissant sur des cordes en sanglots. L’autre grand moment s’appelle Hùllabbalabbalùù (à vos souhaits), une superbe parade amoureuse pop qui prend de l’envergure grâce au chant, qui endosse le costume d’un instrument, comme sur le carrément folk Last Shapes of Never, ou la série d’onomatopées Kay-Ray-Kù-Kù-Kò-Kex (à vos amours. Merci), dont les arrangements rappellent inévitablement leurs compatriotes Sigur Ròs. Mùm parvient aussi à gratter une corde sensible avec seulement trois notes de piano sur Ladies of the New Century…

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