Frivolous – Meteorolody

Frivolous – Meteorolody

Frivolous - Meteorology - Cadenza

Cadenza, un des labels phares de l’année 2010, notamment à travers l’immense succès de leur concept Vagabundos né début de la saison d’Ibiza de l’année dernière, entame l’année 2011 avec la sortie d’un premier album du producteur canadien Frivolous. Bien que populaire à travers ses EP diablement efficace, le label de Luciano peine souvent à convaincre avec ses albums, notamment avec la sortie du très peu séduisant Shunyata de Reboot et à mes yeux, le présent album reprend le travers de certains de ses prédécesseurs sur le label. Il est cependant difficile de percevoir l’album sans s’attarder un rien sur la personnalité de son auteur, Frivolous, Daniel Gardner de son vrai nom. Ce dernier a déménagé à plusieurs reprises et s’est tour à tour installé dans des villes ou dans des endroits totalement coupés du monde. L’album prend ses racines après son départ de Berlin, qu’il trouvait maussade et ennuyeux, pour une île isolée du milieu de l’océan pacifique où sa compagne de longue date le quitte la veille de la date où elle devait le rejoindre. Cet épisode de sa vie marque profondément l’album. Bien que le cadre paradisiaque émeut probablement l’artiste, il se retrouve aussi en plein questionnement émotionnelle. Ce mélange qui, pour certains, peut réellement booster leur envolée créative, réussit moins bien à Frivolous, nous donnant un album un peu inégal oscillant entre une certaine mélancolie (parfois proche de l’ennui), une expérimentation parfois hasardeuse et une Tech House tropicale dans l’esprit Cadenza.

L’idée de base de l’album repose sur l’idée d’un beat puissant, un groove tropicale empreint de samples issus directement de l’univers qui entourait l’artiste. Cette idée est réellement bien exploitée et la faiblesse de l’album tient plutôt dans le format « album » que réellement dans la composition ou la qualité des titres en soi. Cet ensemble aurait probablement trouvé une meilleure cohérence dans un ensemble d’EP quand dans un melting-pot de onze titres. C’est ainsi que nous retrouvons un tango jazzy-tech-house avec Cinemascopique, une croissement entre la boîte à musique et la musique de cirque sur le kitschissime Ostalgia ou encore une zenifiante mélodie aux sons de la nature sur One Filan Solstice…. Daniel Gardner fait également le pari de poser sa voix sur le titre Red Tide, tite dont je suis relativement peu convaincu par le résultat final. Cryin’, pour sa part, nous propose un titre mariant bien cet esprit naturel à cet esprit Tech House si cher à Cadenza tout en offrant un vocal assez marmonné d’inspiration orientale assez convaincant. Par contre prouesse inverse sur Back Into The Deep où le vocal est superflu pour ne pas dire contre-productif.

Frivolous et Cadenza nous offrent avec Meteorology, un album en demi-teinte qui risque de marquer relativement peu d’esprit. La majorité des titres sont d’excellente facture mais aurait mieux trouvé leur place sur un ensemble d’EP et leur aurait probablement offert une meilleure visibilité et un environnement plus cohérent et riche pour leur épanouissement.

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About author: Sultan El Turrah

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