Luomo – Convivial

Luomo – Convivial

Luomo - Convivial - Huume Recordings

L’arbre de Sasu Ripatti a de nombreuses branches. Chaque fois qu’une idée naît de l’esprit de ce schizophrène qui change d’identité comme de slip, il en pousse une nouvelle, que l’on peut appeler Vladislav Delay, The Dolls, Sistol, Uusitalo,… Il nous invite aujourd’hui à cueillir Luomo, certainement son fruit le plus mûr, dont le jus ravit nos papilles dès les premières mesures du morceau d’intro Have You ever. Convivial est le quatrième album de Luomo, qui parvient à trouver l’équilibre entre l’élégance de l’électronica et l’efficacité de la techno, deux autres styles qu’il maîtrise individuellement dans d’autres projets.

Dans cette interview qu’il nous accordait récemment (voir rubrique interview sur www.theclubbing.com), il décrivait son album comme festif, joyeux et social. Social pour les collaborations sur la totalité des neuf titres, festif pour le côté dancefloor, et joyeux pour les ondes positives qu’il dégage. Luomo offre des sièges à un panel d’invités vocaux, et engage une démarche de duos ou duels, où les intervenants ont le champ libre pour écrire leur propre texte. En plus de Johanna Iivainen, qui lui est quasi-inséparable artistiquement parlant, il recrute Cassy du Panorama Bar, Jake Shears, leader de l’excellent groupe pop-gay-pride Scissor Sisters, la voix de la house incarnée par Robert Owens, Sue-C, le chanteur Chubbs qui préfère venir incognito, et le très sollicité Sascha Ring aka Apparat.

Petite particularité, le timing dépasse largement la moyenne (9 titres sur 67 minutes). De longs morceaux qui prennent le temps d’imprégner leur victime, à l’image du délicat Love You All à prendre avec des pincettes, un Nothing Goes Away dont la maturité se rapproche des productions de Swayzak, la rythmique travaillée et déstructurée de Slow Dying Places… Le final Lonely Music Co. est certes un peu léger, mais auparavant relevé par Robert’s Reason qui n’a pas oublié les traditions house, ou les huit minutes pop sautillantes de If I Can’t.

Après analyse, on a du mal à trouver quelque chose à redire… Un maniement des textures impeccable, de la simplicité dans le beat et les mélodies, et une volonté de ne pas structurer son album comme un enchaînement de singles, ce qui nous pousse d’autant plus à opter pour l’écoute domestique!

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