Dizzee Rascal – Tongue ‘n’ Cheek

Dizzee Rascal – Tongue ‘n’ Cheek

Dizzee Rascal - Tongue 'n' Cheek - Dirtee Stank Recordings

Non, vous n’entamerez pas l’année 2010 sans avoir entendu le dernier Dizzee Rascal. Pour sortir un quatrième album à seulement 24 ans, en devenant par la même occasion l’icône la plus fraîche du hip-hop moderne, il faut avoir un sacré culot et oser prendre des risques. Dizzee Rascal fait partie des artistes de cette trempe, agissant sans complexe, en faisant absolument ce qu’il veut musicalement parlant. Sa fougue juvénile aidant, il démontre une nouvelle fois qu’un rappeur sachant rapper sur tout ce qui bouge est un bon rappeur. Tongue ‘n’ Cheek est effectivement bourré de vibes positives, une manifestation enthousiaste de la personnalité de ce londonien qui n’hésite pas à piocher une carte au hasard dans le tas si épais des styles musicaux pour y poser ses paroles festives, parfois explicites mais souvent fédératrices, avec une rare motivation et un poumon de secours.

Le top départ est donné par Bonkers, véritable buzz en soi (excellent clip au passage), où Dizzee déverse son flow sur les machines au risque d’électriser son auditoire, sur fond d’instru ghetto-house hyper efficace signée Armand Van Helden! Son hip-hop décadent continue de se décliner sous plusieurs formes, créant la surprise à chaque nouvelle piste, comme l’electro-funk de Dance Wiv Me, le grime estival bien qu’interdit aux moins de 16 ans de Freaky Freaky (sur lequel il assure une performance vocale assez impressionnante), ou le joyeux riddim complètement addictif de Can’t Tek No More, basé sur un sample ragga qu’on reprend tous en choeur messieurs dames. Dizzee a du faire ses preuves en concert, en tournant en première partie de Prodigy, et a su tirer des leçons de ces bêtes de scène. Le londonien a apparemment bien fait ses devoirs, puisqu’il est paré pour mettre le feu avec sa dance old school un peu mainstream sur Dirtee Cash, ou Holiday, une boule à facette en or massif qui tourne au dessus de nos têtes laissant s’échapper un son presque eurodance calibré pour devenir un tube. Dizzee Rascal peut aussi mettre la tête dans des étaus plus serrés, comme la soul de gros lover Chillin’ Wiv Da Man Dem ou le pointu Leisure, une instru ambient/expérimentale si profonde qu’on aurait eu du mal à imaginer un flow la dépuceler à ce point. En définitive, il s’agit là d’un album plein de surprises où presque n’importe qui y trouvera à manger!

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