Flying Lotus – Cosmogramma

Flying Lotus – Cosmogramma

Flying Lotus - Cosmogramma - Warp Records

Avec son second album Los Angeles, Flying Lotus a été classé par défaut sur les étagères dubstep. Pour Cosmogramma, démerdez-vous. Plus sérieusement, Steven Ellison accouche d’un troisième long format amplement réussi, s’élevant encore plus loin dans le style qu’il a pour ainsi dire créé. Bizarrement, ses premiers disques peuvent paraître un peu flous pour des oreilles pucelles, mais plus vous persisterez, plus vous apprécierez les ambiances à la fois pesantes et légères comme une plume de ses productions. Car pour beaucoup, Flying Lotus est clairement l’un de ceux qui incarnent le mieux l’avant-gardisme hip-hop de nos jours. En quelques mots poétiques : des textures aussi sales et profondes qu’une bouche d’égout new yorkaise, des (infra)basses qui font vibrer les boyaux, le tout reposant sur de solides fondations la plupart du temps dansantes.

Habitué à travailler seul, il ouvre ici sa porte à des musiciens qui viennent souffler dans un entonnoir leurs arrangements de cordes, sax ou trompette. On retrouve des featurings qui ne sont pas donnés à tout le monde comme Dorian Concept, la harpiste Rebekah Raff spécialiste en hip-hop puisqu’elle a joué avec Ghostface Killah entre autres, le bassiste Thundercat, l’habituée Laura Darlington ou celui qui se fait appeler Thom Yorke qui fait une intéressante apparition emplie de mystère, fidèle à lui-même. Pour l’anecdote, sa grand-mère a produit quelques titres qui ont marqué l’époque Motown et sa tante est la femme de John Coltrane (il lui rend d’ailleurs hommage sur Auntie’s Harp). Pas étonnant que le groove lui coule dans les veines. Cosmogramma est donc le résultat d’une belle prise de sang, soulful et underground, où structures jazz se noient dans une âme hip-hop…

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